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Mother’s Touch

Quelquefois sur ma tête, elle met ses mains pures,
Blanches, ainsi que des frissons blancs de guipures.
Elle m’embrasse au front, me parle tendrement,
D’une voix au son d’or, mélancoliquement.
Elle a les yeux couleur de ma vague chimère,
Ô toute poésie, ô toute extase, ô mère!
À l’autel de ses pieds, je l’honore en pleurant,
Je suis toujours petit pour elle, quoique grand.

Sometimes on my head, she puts her hands pure,
White as white chisels of guipures.
She kisses me on the forehead, speaks to me tenderly,
In a golden voice, melancholy.
She has eyes the colour of my vague chimera,
O all poetry, O all ecstasy, O mother!
At the altar of her feet I honour her with tears,
I am always a small child for her, however big.
(Emile Nelligan, Ma Mère)

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